Dans un entretien accordé à Hubadviser, Olivier Cohn, CEO chez Best Western revient sur son parcours qui lui a permis de gravir les échelons de CIO à CEO.
Je suis Olivier Cohn, J’ai rejoint Best Western en 2001, je m’occupais de la création du site web pour la réservation en ligne. J’ai ensuite occupé les fonctions de DSI puis Chief Transformation Officer avant de prendre la tête du groupe il y’a quelques années.
Dès mes débuts chez Best western je ne me suis pas concentré uniquement sur l’informatique. J’ai vraiment réfléchi à améliorer l’ensemble des processus de l’entreprise. Parmi ces processus, j’ai particulièrement travaillé sur les processus liés au commerce et à la relation client.
Comme je travaillais sur des enjeux qui nous permettaient de gagner du business j’ai été repéré par l’ancien directeur général qui m’a considéré comme un successeur possible après son départ. J’ai été nommé Directeur Général au détriment d’un concurrent qui lui aussi prétendait à cette position en interne.
Ce qui a fait la différence c’est que pendant 1 an, en plus de présenter un plan et une vision pour Best Western, j’ai construit une équipe. J’ai démontré que si je passais Directeur Général je pourrai m’appuyer sur une « garde rapprochée » qui pouvait m’accompagner.
La constitution de cette équipe a été primordiale , car je me suis positionné comme une personne qui la jouait collectif.
Quelque part oui faire de la politique en interne c’est risqué, mais ce risque fait partie du succès. Si je n’avais pas pris ces risques, je ne sais pas si j’aurais pu être dans cette position. Le jeu politique est inhérent à la fonction de dirigeant. Afin de pouvoir exercer de telles fonctions, il faut être prêt à cela.
Pour moi le digital doit travailler sur tous les compartiments de l’organisation, même si je porte un œil particulier sur comment le digital peut nous permettre d’améliorer la relation client et d’augmenter nos ventes, c’est véritablement de cette manière que je mesure ma direction digitale.
Ce que je recherche chez un(e) DSI est sa capacité à conduire le changement, l’IT est un domaine en perpétuelle évolution et pour moi il faut qu’il/elle ait la capacité d’embarquer les personnes avec lui. Je ne cherche pas un gourou de l’IT mais quelqu’un qui est capable de transformer les projets et d’embarquer les équipes.
Une personne qui me dit « Ça c’est la direction » et qui y va toute seule sans le souci de fédérer autour d’elle ne m’intéresse pas. Je sais qu’avec ce type de profil nous irons droit dans le mur.
J’ai décidé de regrouper l’IT et le digital au sein d’un grand pôle qui inclut aussi le marketing et la relation client. J’ai voulu éviter les silos au maximum. Je ne voulais pas non plus rattaché l’IT à la direction financière car pour moi c’est un levier de business.
Face à un métier en constante évolution, il y a énormément de challenge.
Mais le plus grand danger c’est le silotage entre les métiers. C’est pour cela que j’insiste toujours pour créer des passerelles entre les différentes directions.
Au sein de Best West nous priorisons les projets d’abord sur l’impact client puis l’impact commerce et enfin l’impact interne. Nous avons toujours en tête l’impact business et le ROI.
Lorsque l’on est à un poste de direction le grand risque est d’être seul. C’est pour cela que l’on parle de la solitude du dirigeant. Il ne faut surtout pas être seul et même aller voir dans d’autres secteurs d’activité.
C’est pour cela qu’il ne faut surtout pas hésiter à faire appel à l’extérieur et avec Hubadviser vous trouverez tout le soutien nécessaire.
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